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Grenier d'un écrivain en herbe

Le passé retrouvé

Document anonyme, probablement écrit par un historien humain, retrouvé dans les ruines de l’ancienne cité de Namadrín. Datation située autour de l’an 96 du Deuxième Âge.

 

***

 

   Le début de notre histoire se perd désormais dans les sables du temps.

   À présent, bien peu nombreux sont ceux et celles, parmi notre peuple, qui connaissent la genèse de cette grande « famille » qu’ils composent tous. Cependant, il ne faut pas leur en vouloir, pour cet oubli que certains de nos supérieurs voudraient voir ne pas rester impuni. Moi-même, cela faisait une décennie que je ne l’avais plus en tête. Fort heureusement, je me suis récemment rendu à la bibliothèque de la ville. En ce lieu calme et apaisant, j’y ai retrouvé le patrimoine perdu depuis plus de deux générations.

   Cette histoire est digne d’être une véritable épopée. Que ressurgisse l’histoire perdue du peuple namadrínien. Étranger, laisse-moi te conter notre histoire.

 

   « C’était il y a fort longtemps. Bien avant que les fondateurs de cette ville ne soient arrivés ici, en Terre de Celinor. Nous étions alors en l’an 21 du Premier Âge de ce monde. Celui-ci connaissait la paix la plus longue de son histoire. Nos contemporains l’ont nommés la Paix de Laurelin, en hommage à la première reine des Elfes, Laurelin Nesseldë, qui œuvra pour sauver ce monde.

 

   Or, voilà que deux-cent cinquante années plus tard, un bien curieux conflit familial et local allait être la cause d’un nouvel embrasement de la Terre de Celinor. L’étincelle naissante prenait forme un peu plus chaque jour dans les terres du nord-est, dans le royaume nain de Dûrin.

 

   Le premier roi des nains, après s’être installé en terre célinorienne et avoir fait construire sa capitale – Baragor Gûn, se satisfait d’établir par la force des haches un royaume qui prospère rapidement. Néanmoins, beaucoup de ses sujets jugent l’étendue du royaume comme étant trop modeste. Face aux critiques de ses sujets, le roi Orick Hacheblanche leur expliquait que pour lui, la défensive était la meilleure des stratégies à adopter. Avant de mourir, le roi légua son pouvoir à son premier fils. C’est ainsi que lorsque le roi décéda cinquante ans plus tard, en l’an 71, il avait assuré la continuité du pouvoir royal. Mognar,  l’aîné, fut rapidement reconnu roi de Dûrin par l’ensemble de ses sujets. Hélas ! Son frère cadet, connu pour son tempérament agité, ne l’entendait pas de cette oreille. La véritable source de l’étincelle qui embrasa le monde tint dans une seule dispute. Dispute à laquelle, les deux frères s’échangèrent des propos totalement déplacés et même les plus graves insultes connues dans le jargon nain furent entendues. Très vite, des notables puis des gardes s’interposèrent dans cette altercation verbale. Godir, le cadet, fut banni corps et âme du royaume de Dûrin. On ne lui offrit que quinze cavaliers en guise de protection.

 

   Il trouva refuge en Hardor, le royaume fondé par le peuple des Hommes. Le roi Eodas lui donna son accord pour s’installer près des rives d’un lac portant le nom de Namad. Le souverain hardorien par compassion pour Godir lui offrit cinquante familles prêtes à obéir à leur nouveau maître. Toujours avec l’accord de son généreux suzerain, le frère déchu, entama la construction d’une nouvelle ville, acculée aux montagnes situées à un kilomètre de la rive nord du lac Namad. Celle-ci tenait plus de la citadelle que de la ville légèrement fortifiée. Cela afin de pouvoir résister à un long siège. Godir craignait que son frère afin d’être assuré d’avoir éliminé toute menace potentielle, n’apprenne la nouvelle et qu’alors il n’envoie ses troupes tuer le frère « ennemi ».

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