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Grenier d'un écrivain en herbe

L'antique Grèce hérétique

  An 514 avant notre ère, les cités grecques ne sont plus que l’ombre d’elles mêmes. Différents foyers d’hérésies locales – dont des messagers diffusent les messages, prennent racine dans la plupart des cités grecques. Toutes se sont converties à l’hérésie triomphante. Toutes, à l’exception de la resplendissante Athènes, capitale de l’Attique. Mais la cité elle-même n'est pas sans failles. C’est de cette manière, que des groupuscules grecs hérétiques parviennent à franchir les portes de la cité athénienne. Mais la répression se fait féroce, et les messagers athéniens peinent à répandre leur idéologie. En signe de représailles, les hérétiques se livrent à des actes de profanation. Ils pillent et incendient les temples et tuent les prêtres. On raconte qu’une nuit, Athènes toute entière baignait dans une étrange lumière à la lueur inquiétante. Et pour cause, l’ensemble des édifices religieux de l’Acropole étaient la proie des flammes. D’après le récit de l’aède Eurysthée, les flammes avaient atteints une telle hauteur que les dieux furieux pouvaient les apercevoir du Mont Olympe.


  Eurydice fut réveillée par des cris. Elle se leva de son « lit » d’infortune et regarda par curiosité. C’étaient des hommes. Étaient-ce des soldats d’Hippias et d’Hipparque, les deux enfants du dernier grand tyran d’Athènes ? Ou bien alors, étaient-ce sans doute des insurgés athéniens qui en avaient assez de la tyrannie des Pisistratides? Quoiqu’il en fut, la jeune fille sembla apeurée par la vision de l’Acropole, devenue la proie des flammes. Avide de curiosité, la jeune Eurydice, du haut de ses douze ans, décida d’aller observer les évènements de plus près. Elle avait parfaitement conscience qu’en faisant cela, elle désobéirait à ses parents, et plus particulièrement à son père : Diomède. Mais elle en éprouvait la grande nécessité. La jeune fille traversa la maison à petits pas, portants ses sandales à la main. Une fois dehors, et après s’être chaussée, Eurydice marcha en direction de l’ancienne citadelle mycénienne.

  Elle n’était pas encore aux abords de l’Acropole, qu’un soldat lui lança :

  — Que fais-tu là, fillette ?

  Eurydice, bien décidée à voir ce qui se passait sur le rocher de ses propres yeux, décida de mentir au soldat qui l’avait interrogé.

  — Je suis venu dans le but de faire une offrande d’infortune à la déesse protectrice, Athéna.

  — Ce n’est ni le lieu ni le moment opportun pour te promener dans les rues endormies d’Athènes ! Des profanateurs ont incendiés les temples et sanctuaires de l’Acropole ! Repars tranquillement chez toi ! Morphée sera ravie de te retrouver ! Pars hors d’ici !

  Mais Eurydice était déterminée à se rendre sur l’Acropole, tant sa curiosité était grande. Le soldat parti, la jeune fille poursuivit son chemin vers le Rocher.

  Elle n’eut point besoin de courir, son domicile était relativement proche de la « Ville haute ».

  Une fois arrivée, ce qu’elle vit l’étonna. À tel point que des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Des temples brûlaient, des toitures s’étaient effondrées sous les coups répétés de dame Chaleur, des hommes armés – qu’elle ne reconnut pas comme étant des soldats, éventraient chaque prêtres qu’ils venaient à trouver. Cette vision d’une Acropole en proie à la profanation et à la désolation chagrinait la jeune Eurydice. Celle-ci était quelque peu déboussolée. Néanmoins, elle avança à pas sûrs vers les marches divines.

 

A suivre...

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