22 Février 2010
Petrograd, septembre 1917, l'empire est essoufflé par trois longues années de guerre. A l'arrière les campagnes sont essoufflées et veulent arrêter de faire la guerre et de la sorte cesser
de se prêter au massacre qui a lieu à l'Ouest. L'explosion qui engendra la poudrière que l'on connaît se produisit à Petrograd, la capitale du tsar Nicolas II. Lénine, revenu de Londres
et Trotski organisent avec le soutien des soldats ce qui sera appelé la Révolution d'Octobre. Lénine négocie la paix avec l'Allemagne.
Lundi 3 mars 1918, chère Irka.
Ce soir-là, papa est revenu les larmes aux yeux. Il venait d'assister à un discours enflammé de Lénine. Il nous a dit que désormais les choses allaient changer pour la classe ouvrière dont il
fait parti. Il a surtout insisté sur le fait on ne peut plus important que Lénine avait annoncé - une dictature du prolétariat - tout prochainement. Papa ne s'est pas arrêté de s'en
réjouir de toute la soirée, soirée qui s'annonçait belle. A la maison seul moi et maman étions les plus enthousiastes. C'était quelque peu normal puisque Natacha - la petite dernière - était bien
trop jeune pour s'impliquer dans les évènements qui secouent l'empire russe actuellement. Quoiqu'il en soit, nous étions contentes d'apprendre que la situation de papa s'améliorerait
prochainement. Le lendemain parut le premier journal entièrement bolchevique: la Pravda.
Papa se hâta de l'acheter avec les cinq roubles qu'il avait sur lui ce jour. Je me souviens l'avoir observé lorsqu'il en fit sa première lecture. Régulièrement, ses yeux repassaient sans cesse
les principaux articles, j'ai également vue des larmes couler de ces propres yeux. Fort heureusement, celle-ci n'étaient que des larmes de joie. [...]
Mardi 4 mars 1918, chère Irka.
Si tu savais ô combien je suis heureuse de l'apprendre! Lénine, notre grand et bien-aimé Lénine a agit avec sagesse aujourd'hui Il a négocié l'armistice avec les Allemands et les Austro-Hongrois,
il a par le présent armistice, fait cesser le dur combat qui aura fait souffrir tant des nôtres. L'armistice a été signé, hier, à Brest-Litovsk. Quel soulagement que d'apprendre l'arrêt
définitif des combats, car notre peuple était à bout de souffle. Lassitude et grande fatigue ont façonnées les pauvres bougres que le souverain autocrate avait expédié au front occidental.
Dans la famille, nous espérions - dans les prochain mois du moins - c'était l'importante amélioration de la situation professionnelle de papa, et ce, afin que notre niveau de vie puisse enfin
s'élever.
Alionouchka Grigorievitch