19 Juin 2010
Colonie de Jamestown
*60ème Lettre : « Nous avions besoin d’une solide protection contre ces indigènes nommés « indiens », vivants dans la forêt, et dont l’existence ne nous aurait été rapporté que tardivement. »
Jean-Baptiste De Latour
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Introduction
La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 fut la précurseuse des découvertes à venir. Désormais, l’homme européen savait qu’il n’était plus le seul sur Terre. Le XVIe siècle fut celui des « Grandes Découvertes ». Les explorateurs français Jacques Cartier et anglais John Cabot explorèrent le Saint Laurent, prémices à la future colonisation de ce qui deviendra plus tard le Québec. Cortes, lui, explora le golfe du Mexique, et Francisco Pizarro la côte ouest du continent sud américain. Magellan fut le premier à effectuer un tour du monde prouvant bel et bien que la Terre était ronde. Vasco de Gama trouva, quand à lui, la route tant convoitée, des Indes. A présent, l’homme européen n’était plus « qu’un homme parmi tous les hommes peuplant la Terre. »
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Quatrième vendredi de janvier l’an 1642
A partir des troncs d’arbres coupés par ces courageux volontaires, nous en fîmes des bâtons. C’est ainsi qu’un mur de bois fut érigé autour du campement en à peine six heures. Sa nécessité était le reflet même de l’évidence. Nous avions besoin d’une solide protection contre ces indigènes nommés « indiens », vivants dans la forêt, et dont l’existence ne nous aurait été rapporté que tardivement. […] Au terme de deux jours ou nos hommes n’ont fait que suer abondamment, nous jugeâmes les fortifications prêtes à stopper une quelconque offensive de ces indigènes. […] Le soir, nous déchargeâmes les quelques caissons de vivres et de munitions encore présentes dans la cale du navire. Puis on ordonna l’allumage d’un feu. Quatre hommes se chargèrent d’aller prendre quelques bûches dans la réserve de bois. Ladite réserve de bois se trouvait non loin de la maison de monsieur Perkin, le gouverneur. Une fois les bûches ramenées, un homme : Oliver Bayle, se chargea de faire apparaître du feu. Puis, nous nous assîmes tous en cercle autour de ce feu et de sa chaleur si réconfortante soit elle. Nous nous endormîmes grâce à la bienfaisance et au réconfort que dame Chaleur nous procurait. […] Le lendemain, dès l’aube, quelques uns des nôtres furent levés les premiers. Ils se chargèrent d’effectuer les corvées matinales telles que : le renouvellement des tonneaux détenteurs de l’eau potable, ressource vitale, et la ronde matinale à effectuer sur la barricade. Par cette dernière corvée, un service d’une grandeur incommensurable était rendu à la colonie de Georgetown. […] A la mi-journée, le gouverneur jugea nécessaire une reconnaissance des environs. Nous nous hâtâmes de dépêcher quelques hommes pour effectuer cette mission des plus dangereuses.
[William Perkin : gouverneur de Georgetown en 1642]