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Grenier d'un écrivain en herbe

Récit d'une martienne

Astronautes.jpg

 

Dimanche 20 décembre 2318

 

  — La Terre? Je ne m'y suis jamais rendue, non, pas même par le biais d'une de ces navettes ralliant la planète bleue à Mars. La fréquence de ces trajets est de l'ordre de deux par mois. L'un en début de mois, tandis que l'autre est à situer vers  la fin du mois. Ne m'être jamais rendue sur la Terre peut être considéré comme un chef d'accusation majeur par certains des nôtres.

  En effet, cela fait dix-huit années, à présent, que je n'ai pas bougé de ma planète natale. La même durée représente également mon âge. Tout à fait. Je viens de fêter il y a peu ma majorité. Pour mon anniversaire, mes parents m'ont offert – chacun, un cadeau . Ce jour-là, je reçus des mains de ma mère un cyber-agenda holographique, dernier cri en matière de technologie. De celles de mon père, vous ne pouvez imaginer quelle fut mon immense joie en déballant le papier rosâtre. Une joie qui ne connut pas – sur l'instant, de limites,  un robot de type gynoïde. Je le regardai, m'approchai et enfin, le touchai toute émue.

 

  Mes parents me confièrent ma première tâche sérieuse. Nommer le gynoïde. Je pris le temps pour une bonne et sage réflexion. C'est alors qu'une idée de prénom germa dans ma tête. Lizzie. Oui, je la nommerai Lizzie, car il s'agissait du prénom de mon arrière grand-mère. Elle avait fait partie de la quatrième vague de colonisation terrienne. Celle de 2058. Bien sûr, un voyage vers la Terre tout prochainement, n'est pas à exclure.

  Ainsi  s'achevait l'interrogatoire imposé par l'OSM à tous ceux qui venaient d'atteindre leur majorité. Et ce, uniquement au sein de notre République de Mars. L'OSM n'était autre que l'Organisme de la Santé Martienne. Celui-ci avait effectué ses premiers vaccins durant l'automne 2071. Ce sont les colons médecins qui ont posés les bases de cette organisation sanitaire, près d'une décennie auparavant.

 

  En effet, leur plus grande crainte, devenue phobie, était de savoir la Terre ravagée par une maladie rapportée de la planète Mars. Quoiqu'il en soit, ces interrogatoires étaient destinés à vérifier à ce que les voyageurs interplanétaires ne se révèlent pas porteur de maladie en partant pour la Terre. Simple mesure de précaution, car il s'agissait dès lors, de ne pas répandre de maladies sur la planète-mère.

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