3 Septembre 2010
Témoignage d’un anonyme polonais retranscrit à l’écrit :
«Nous ne savons plus où aller ! Les Allemands nous massacrent à l’Ouest, tandis que les Soviétiques déferlent sur nos terres à l’Est ! Nous n’avons pas d’autre choix que la mort ! Démocraties ! vous nous avez abandonnés aux mains de vos ennemis ! Était-ce trop pour vous d’imaginer que le Labensraum que convoitait tant le Führer ne pouvait se trouver que vers l’Est ?! Son objectif était double : l’U.R.S.S ainsi que notre pays, la Pologne. Pour notre plus grand malheur, nos frontières étaient contigües à celle de l’Allemagne nazie. Et de cela, nous en avons pâtis, je peux vous l’assurer. […] À vrai dire, il y avait tout de même deux raisons qui auraient pu nous alerter sur la présente invasion. La première réside dans le fait que, depuis la Diaspora, les juifs où qu’ils aillent sont constamment persécutés : nous sommes les mal-aimés. La seconde s’est logée dans l’histoire même de notre pays.
La Pologne – depuis qu’elle existe en tant qu’entité géographique à part entière, a disparue et réapparue au gré des empires voisins. De l’époque où notre patrie s’était unie avec le puissant royaume de Lituanie, il nous est resté un formidable souvenir. Un souvenir d’une puissance militaire incomparable dans toute l’Europe de l’Est médiévale. En ce temps-là, nous autres les polonais, possédions une terre qui était nôtre. Hélas ! cela n’a guère duré longtemps, puisque notre beau pays fut – dans la deuxième moitié du XVIIIè siècle, partagé entre les prussiens, les autrichiens et les russes. Par ces odieux partages, c’était notre patrie même qui était rayée de la carte de l’Europe. Certes, nous avons eu la chance d’avoir Napoléon. Il a bousculé l’Europe des rois, mais dans la foulée, il nous a redonné une terre à nous autres, les polonais – le peuple martyr. […]»
Le contenu de ce texte est purement fictif.