Correspondance outre-atlantique

M. et Mme MIDDLESON

Hôtel Majestic Barrières

06400 CANNES

FRANCE

                                                                                                            À Eagle Point,

                                                                                                            le 20 juillet 2009

Cher papa, c’est moi Diana, ta fille bien-aimée. Je t’écris pour savoir comment tu vas, si votre séjour à toi et maman – en France, sur la Côte-d’Azur vous plaît. Le but de cette lettre est aussi de vous donner des nouvelles de la maison. Tu sais papa, cela ne fait que quatre jours que vous êtes parti mais vous me manquez déjà. Curieusement depuis le jour de votre départ, Susie pleure tout le temps. Et ce, aux alentours de quinze heures, l’heure à laquelle vous êtes parti si mes souvenirs ne me jouent pas de mauvais tours. Grand-père et grand-mère peinent à la consoler de votre absence. Moi aussi, je fais de mon mieux pour essayer de l’apaiser, mais je n’y arrive que trop rarement. Heureusement qu’Ashley et Steve sont relativement calmes eux. Cela facilite grandement la tâche de nos grands-parents adorés.

  En ce qui me concerne, mon quotidien n’est que peu ennuyeux. Le matin, je vais chez Elody, une de mes copines. Nous y abordons des thèmes plutôt intellectuels comme : quel peut être la place de l’Homme au sein de l’Univers, quel est la nature du subconscient humain ou encore la question sur la gravité de l’orgueil de l’Homme. Nous demandons deux heures pour cette activité car nous consacrons trois quarts d’heures à la rechercher sur le web. Et Dieu que c’est long – et parfois, fastidieux ! L’après-midi, je suis au club d’astronomie jusqu’à 17 heures. Lequel a été fondé il y a deux ans par Alexis, qui – par un véritable coup de chance, se trouve être également une de mes connaissances rencontrée au Beverly College. Par ailleurs, c’est lui qui dirige le club.

  Que le Seigneur bénisse cette année afin qu’elle nous soit prospère ! En effet, 2009 a été déclarée « Année mondiale de l’astronomie » par l’UAI préalablement deux ans auparavant. « 2009 » : dire que quatre décennies en arrière, l’un des nôtres – Neil Armstrong foulait la surface stérile de Mare Tranquilitatis. De même, il y a quatre siècles, l’italien Galilée découvrait grâce à sa lunette, les quatre satellites de Jupiter. Les mêmes qui portent son nom aujourd’hui. Vous savez, en ce moment, nôtre devise est la phrase qu’a prononcé Armstrong lorsqu’il posa les pieds sur la Lune : « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité. » Le jour, certains d’entre nous consultent des ouvrages de tout genre, d’autres comme moi passent du temps sur la toile internet. Quoiqu’il en soit, nous « buvons » le savoir ainsi délivré. Il s’agit de nôtre liquide vital. Celui-là même qui circule dans nos veines d’astronomes en herbes.

  La nuit, à partir de 22 heures en hiver et 22 heures et demie en été, nous observons et scrutons la voûte étoilée. Pour cela, nous utilisons la lunette ORION Newton 150/1200 qu’Alexis a acheté avec les fonds du club d’astronomie. Mais ça, papa, ne t’en avais-je pas parlé ? Pour ce qui est du foyer familial… disons que pour Ashley et Steve, c’est la belle vie ! C’est le cas de le dire ! Ils sortent tous les deux du matin au soir. Ils n’effectuent qu’un break à midi et demi pour manger. Les Touristes est le sobriquet que je leur ai attribué. Pour ce qui est de la raison de ce surnom, cela tient dans le fait qu’ils ne rentrent définitivement qu’à 20 heures du soir pour sa caler dans le salon et regarder la télévision jusqu’à – parfois, une heure du matin. Bref, pour l’instant, pas de gros problèmes en vue. Nous attendons vôtre retour avec impatience, chers parents.

                                                                                                             Diana Middleson,

                                                                                                             Vôtre fille bien-aimée