31 Octobre 2010
Ënyaëlle faisait les cent pas dans le long couloir qui menait à la chambre de la reine. Il s’agissait d’un malheur dont elle ne pouvait envisager la réalité, tant celle-ci était grave. En effet, la reine Kementari Faëndel avait attrapé une de ces maladies inconnues des elfes et que véhiculent les humains. Pour être plus précis, ces maladies inconnues du peuple aldrinien avaient été amenées par les explorateurs humains. C’était l’ensemble de la communauté elfique d’Alabëyla qui était anxieuse quand à l’avenir de la souveraine malade, notamment les Sept Conseillères du Haut-Conseil elfique d’Al-Drîn. Earwen, la Grande conseillère royale était constamment présente aux côtés de la reine affaiblie. C’est elle qui – tous les jours, lui apporta onguents et plantes aux propriétés médicinales reconnues. Earwen Daïel vérifiait en permanence la température de la reine Kementari, et ordonnant qu’une partie de la garde royale surveille les accès à la chambre de la souveraine.
Seules les Sept Conseillères du Haut-Conseil elfique avaient la permission d’entrer dans la chambre. Pour cela, elles n’avaient qu’à décliner leur identité avant de recevoir l’approbation des gardes.
C’est alors que la porte s’ouvrit et en laissa sortir une Grande conseillère en larmes.
Earwen s’adressa à Ënyaëlle en ces termes :
—Ënyaëlle, notre souveraine bien-aimée est gravement malade. Je ne sais de quel remède faire usage pour la guérir, tant le mal qui la ronge est fort. Les onguents et plantes médicinales que je lui prodigue me permettent de stabiliser son état. Cependant, il se trouve que nos réserves s’épuiseront rapidement. Je n’ose imaginer le devenir de la reine.
Ënyaëlle ne pouvait se permettre de penser qu’il n’y avait plus d’alternative possible pour la guérison de la reine Kementari.
—Es-tu certaine que lorsque nos réserves d’onguents et de plantes médicinales seront épuisées, nous ne pourrons plus sauver la vie de Sa Grandeur ? C’est impossible ! Nous pouvons certainement agir pour que notre souveraine soit à nouveau sur pied pour la prochaine foire ! Et si nous demandions de l’aide à nos alliés les nains voir aux fées, s’il le faut !
—Ënyaëlle, pour atteindre les territoires des deux alliés que tu as cité, il nous faut traverser des terres hostiles. Celles des humains et des géants. De plus, le territoire des loups-garous se situe à proximité des deux premiers. Je peine à imaginer de quelle manière, tu compterais t’y rendre, toi une elfe ?
—Peu importe la manière dont je m’y prendrai. Ce qui est sûr, c’est que je compte bien convaincre les meilleurs médecins nains et humains de venir en Tharania, afin d’être en mesure de guérir notre souveraine bien-aimée. Je suis certaine qu’ils accèderont à notre requête.